Voyage au bout de la nuit

Elle nous appartient

New York est une ville qui s’apprécie à toute heure de la journée et de la nuit. Pour sa vivacité et sa façon d’accueillir les évènements les plus improbables.

Rien ne choque. Tout parait normal ici. Et tout est possible.

Un instant en particulier se détache pour autant, magie du temps qui passe, spectacle quotidien, lorsque le soleil se couche et que la nuit s’installe petit à petit.

On assiste alors à une modification évolutive de la ville. Les contours deviennent plus flous, les yeux s’habituent lentement, progressivement, New York prend tout à coup un tout autre visage. Les rôles s’inversent, transformations diverses. Même les gens changent.

A l’heure où le soleil brille, le ciel concrétise les limites de l’espace bâti. Mais lorsque la lune fait son apparition, c’est la lumière artificielle, émanant d’ici et de là, qui créé une nouvelle ville. Bien différente. A vivre pour sûr.

La nuit paraît à la fois calme et agitée à New York. Calme dans le reflet paisible des lumières, se répondant les unes et les autres. Agitée dans le mouvement continu des acteurs de la ville, de ce fond sonore mêlant les pas des gens qui marchent, une musique lointaine, les bruits mécaniques des voitures et des taxis, les paroles brèves de mille discussions, les pensées de toutes ces personnes rassemblées et les chuchotements des buildings entre eux.

La ville créé la vie. Chaque ville est unique. Pas de comparaison possible.

Prochain séjour à New York, je vivrai la nuit, toute la nuit, et je dormirai le jour, sur les bancs en bois, face à l’Hudson. Début de l’été. Lorsque les températures troublent nos sens, rendant l’espace extérieur vivable comme s’il s’agissait d’un nouvel intérieur.

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photos ©Adèle Roqueta

« Pour une surprise, c’en fut une. À travers la brume, c’était tellement étonnant ce qu’on découvrait soudain que nous nous refusâmes d’abord à y croire et puis tout de même quand nous fûmes en plein devant les choses, tout galérien qu’on était on s’est mis à bien rigoler, en voyant ça, droit devant nous… Figurez-vous qu’elle était debout leur ville, absolument droite. New York c’est une ville debout. On en avait déjà vu nous des villes bien sûr, et des belles encore, et des ports et des fameux mêmes. Mais chez nous, n’est-ce pas, elles sont couchées les villes, au bord de la mer ou sur les fleuves, elles s’allongent sur le paysage, elles attendent le voyageur, tandis que celle-là l’Américaine, elle ne se pâmait pas, non, elle se tenait bien raide, là, pas baisante du tout, raide à faire peur. »

Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline, 1932

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